Journée mondiale contre le travail des enfants 2021
Selon les estimations de l'Organisation internationale du travail, près de 100 millions d'enfants ont été soustraits au travail des enfants au cours des 20 dernières années. Mais il y a encore environ 152 millions d'enfants qui sont aujourd'hui victimes du travail des enfants.
Pour mettre enfin un terme au travail des enfants grâce à des efforts collectifs, 2021 a été désignée Année internationale pour l'élimination du travail des enfants.
Les progrès qui ont été accomplis pour réduire l'incidence du travail des enfants depuis le début du siècle ont été beaucoup trop lents. À la suite de la pandémie de Covid-19, le niveau de travail des enfants augmente pour la première fois depuis plus de vingt ans. La grande majorité du travail des enfants se produit dans le secteur agricole, mais les services et le secteur industriel, qui comprend l'exploitation minière, doivent également s'attaquer à ce problème.En tant que l'une des plus grandes entreprises de ressources naturelles au monde, Glencore opère dans certaines des régions où le travail des enfants est particulièrement répandu, notamment en Afrique. Ce risque est également présent dans nos chaînes d'approvisionnement, ainsi que les risques de travail forcé, d'esclavage moderne et d'autres violations des normes du travail.
En République démocratique du Congo (RDC), où nous avons d'importantes opérations de cobalt, nous sommes fréquemment confrontés à la question du travail des enfants associée aux activités minières artisanales et à petite échelle (artisanal and small-scale mining - ASM).
Bien que Glencore ne traite, n'achète ou ne commercialise pas des produits issus des ASM, nous pensons qu'une ASM légale peut jouer un rôle important et durable dans l'économie de la RDC lorsqu'elle est menée de manière responsable et transparente. Il va sans dire que nous ne tolérons aucune forme de travail des enfants, forcé ou obligatoire, où que ce soit dans notre entreprise ou notre chaîne d'approvisionnement.
Mais nous sommes également convaincus que la solution pour mettre fin au travail des enfants n'est pas de se retirer des pays et régions où le problème existe. Nous croyons fermement que pour aborder le problème au niveau mondial, des investissements sont nécessaires pour améliorer la situation socio-économique au niveau local.
Glencore veut faire partie de la solution. C'est pourquoi nous avons rejoint l’Alliance pour un Cobalt Equitable (Fair Cobalt Alliance - FCA) en août 2020. La mission de la FCA est de transformer positivement les ASM en RDC et d'œuvrer à l'élimination du travail des enfants. A travers ses partenaires en RDC, la FCA vise à relever des défis de longue date dans le secteur des ASM. Ses objectifs comprennent la réalisation d'un Kolwezi sans travail des enfants, le soutien à la professionnalisation des ASM par l'adoption de pratiques minières responsables, et l'identification et le soutien de moyens de subsistance alternatifs pour aider à augmenter les revenus et réduire la pauvreté.
Le 10 juin 2021, la FCA a annoncé le début de son programme de remédiation au travail des enfants. En collaboration avec le London Metal Exchange (LME), la FCA a établi un partenariat de financement pour améliorer les infrastructures scolaires.
Nos exploitations africaines font également leur part et travaillent dur pour lutter contre les disparités socio-économiques, souvent aggravées par la Covid-19, qui conduisent à une prévalence plus élevée du travail des enfants dans des lieux comme la RDC.
Nous soutenons depuis de nombreuses années un programme de camp d'été à Kolwezi qui permet aux parents de continuer à travailler pendant que leurs enfants participent à un large éventail d'activités récréatives et éducatives. En raison de la pandémie et des restrictions gouvernementales qui en découlent, nous n'avons pas été en mesure d'organiser notre camp d'été habituel en 2020. Au lieu de cela, nous avons acheté des fournitures scolaires, notamment des cartables, des uniformes et des cahiers pour 10 300 enfants afin d'atténuer la pression sur les finances familiales. Et nous envisageons de reprendre le camp d'été dès que la situation le permettra.
De plus, notre équipe en RDC a mis en place quatre kiosques pour les jeunes dans les communautés proches de nos sites d’exploitation. Ces kiosques visent à permettre aux jeunes de la communauté de réfléchir aux enjeux qui les concernent et de trouver des solutions innovantes, et ils soutiennent également l'organisation d'activités culturelles et sportives. Par exemple, KCC a organisé quatre séances de marche pour la santé avec un total de 431 participants.
Atelier de kiosque pour les jeunes sur la prévention du paludisme (à gauche) et initiative communautaire de nettoyage des rues organisée par notre kiosque pour les jeunes à Kapata (à droite)
Une autre question importante pour aider à mettre fin au travail des enfants est l’aide offert aux orphelins et aux enfants ayant des besoins spéciaux. Nous sommes fiers d’avoir participé à la construction de la ‘’Maison Kwetu’’, un orphelinat d’une capacité de 130 lits dans la banlieue Kanina de Kolwezi.
Un cri de ralliement pour redoubler d'efforts et mettre fin à tout travail des enfants
En aidant à lutter contre les causes socio-économiques profondes du travail des enfants et en offrant aux enfants d'aujourd'hui de meilleures opportunités, de l'enseignement universitaire au développement des compétences, nous pouvons aider nos communautés d'accueil à diversifier leurs économies.
L'objectif de développement durable (ODD) de mettre fin à toutes les formes de travail des enfants d'ici 2025 est clair. Bien qu'il y ait eu des progrès dans le passé, la pandémie nous a montré à quel point ces réalisations sont fragiles, en particulier dans les régions qui dépendent de la demande en ressources naturelles. Cela montre clairement que la seule voie à suivre est la collaboration dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement ainsi que des industries pour protéger les enfants contre l'exploitation.
Découvrez-en plus sur la façon dont nous remplissons notre engagement à respecter les droits de l'homme conformément à la Déclaration universelle des droits de l'homme des Nations Unies, la Déclaration de l'Organisation internationale du travail relative aux principes et droits fondamentaux au travail, les PDNU et le Pacte mondial des Nations Unies ici.